Services
Endocrinologie
Notre rôle L’endocrinologie est la spécialité médicale qui s’occupe des hormones sécrétées par différentes glandes endocrines : l’hypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes, les surrénales, le pancréas, les ovaires et les testicules. Les maladies des glandes endocrines sont soit des dérèglements hormonaux (excès ou insuffisance de production d’une ou plusieurs hormones), soit des tumeurs, le plus souvent bénignes. Image Image Image Image Nous cherchons toujours à offrir un traitement optimal pour chaque patient et patiente. Pour ce faire, nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreuses spécialités médicales ou chirurgicales. Pr Bernard Corvilain directeur du service d’endocrinologie de l’Hôpital Erasme Nos spécialités Le service d’endocrinologie de l’Hôpital Erasme offre des consultations générales et spécialisées en fonction de la glande concernée :La clinique de diabétologieLes pathologies thyroïdiennes comme les hyperthyroïdies, hypothyroïdies, goitre et nodules thyroïdiens (cfr Focus). En cas de cancer de la thyroïde, la prise en charge s’organise avec les médecins spécialistes de l’Institut Jules Bordet.Les pathologies hypophysaires sont surtout des adénomes (tumeurs) qui peuvent sécréter trop d’hormones et/ou entraver le bon fonctionnement de la glande ou encore entrainer des compressions de structures anatomiques voisines. Leur prise en charge est parfois neurochirurgicale.Les pathologies des glandes surrénales : insuffisances surrénaliennes (maladie d’Addison, hyperplasies congénitales des surrénales), syndromes d’hypersécrétions en corticostéroïdes (syndrome de Cushing, hyperandrogénies), tumeurs de la médullosurrénale, etc. En cas de tumeur maligne, la prise en charge multidisciplinaire est organisée avec les spécialistes de l’Institut Jules Bordet.Les hyperandrogénies, fréquemment liées au syndrome des ovaires micropolykystiques (SOPK), sont traitées en collaboration avec les gynécologues et dermatologues de l’H.U.B.Les pathologies du métabolisme phosphocalcique. Le traitement des hyper- et hypocalcémies – et de leurs conséquences éventuelles sur le squelette et les reins – s’effectue en collaboration avec les rhumatologues et les néphrologues de l’H.U.B.L’hypogonadisme masculin et féminin : Les syndromes de Turner, de Klinefelter et autres sont traités avec en collaboration avec les gynécologues et urologues de l’H.U.B.La consultation de la transition concerne les jeunes adultes atteints d’une pathologie endocrinienne ayant débuté dans l’enfance et permet d’assurer la poursuite d’un suivi optimal à l’âge adulte. Un ou une endocrinologue de l’Hôpital Erasme rencontre le ou la jeune patiente (et ses parents) et son endocrinologue pédiatre à l’HUDERF, avant son passage en endocrinologie adulte, à l’Hôpital Erasme.  Les services d’endocrinologie de l’hôpital Erasme et de l’HUDERF sont reconnus comme centre expert européen pour la prise en charge de maladies endocriniennes rares, parfois d’origine génétique. Notre équipe Image Nos médecins spécialistes Focus L’unité diagnostique du nodule (para)thyroïdien offre une consultation hebdomadaire conjointe avec des médecins spécialistes en endocrinologie, en radiologie et en médecine nucléaire. Les patients les rencontrent successivement au même endroit et au cours de la même demi-journée pour une mise au point diagnostique (échographie, scintigraphie et/ou ostéodensitométrie osseuse) et une proposition thérapeutique.  Recherche La clinique de l’investigation du diabète et de l’obésité, dirigée par la Pr Miriam Cnop, supervise plusieurs projets de recherche fondamentale, translationnelle et clinique sur les différents types de diabètes. 
Endocrinologie-Diabétologie - Erasme
Problématique de santé
Endométriose
Qu'est-ce que l'endométriose? L’endomètre est un tissu qui tapisse la cavité de l’utérus pour accueillir un éventuel embryon ; il est évacué lors des règles. Or, il arrive que des tissus semblables à l’endomètre migrent en dehors de la cavité utérine : dans les ovaires, l’espace rectovaginal, la vessie, les intestins, etc. C’est l’endométriose.  Si certaines patientes ne présentent aucun symptôme, la plupart souffrent de douleurs, parfois très intenses, dans la zone du (bas) ventre : douleurs pendant ou en dehors des règles, lors des rapports sexuels, douleurs abdominales, urinaires, etc. L’endométriose peut être à l’origine de troubles de la fertilité, de fatigue chronique, d’addiction aux antidouleurs, d’absentéisme scolaire ou professionnel, etc. Cette pathologie peut aussi induire une importante détresse psychologique, notamment quand les patientes consultent et souffrent pendant des années avant d’être correctement diagnostiquées et traitées.   Prise en charge La Clinique de l’Endométriose de l’H.U.B propose une prise en charge globale et multidisciplinaire.La première consultation : vous et le ou la gynécologue faites d’abord le point sur vos symptômes, vos antécédents et vos éventuels traitements (y compris contraceptifs). Ensuite, le médecin procède à un examen clinique gynécologique méticuleux, complété par une échographie endovaginale. Les examens complémentaires : le ou la gynécologue peut aussi prescrire une imagerie par résonnance magnétique (IRM) pelvienne. Cependant, tant cette IRM que l’échographie endovaginale ne montrent pas toujours tout. Parfois, il faut avoir recours à la laparoscopie. Cette opération chirurgicale, à la fois diagnostique et thérapeutique, consiste à introduire une petite caméra et de petits instruments chirurgicaux via des incisions d’1 cm dans l’abdomen. Les lésions endométriosiques repérées sont retirées ou détruites.  Les traitements médicaux sont généralement la première option thérapeutique. Il s’agit de mettre votre cycle menstruel au repos à l’aide d’une contraception hormonale, choisie selon votre profil et vos préférences.Les traitements chirurgicaux consistent à « brûler » ou retirer les lésions d’endométriose, par une approche mini-invasive classique (laparoscopie) ou robotique (voir Focus).Les autres traitements : la Clinique propose aussi des consultations de psychologie et de sexologie pour vous aider à gérer l’impact que l’endométriose peut avoir sur votre santé mentale et/ou votre intimité. Des séances de shiatsu (technique de massage à visée thérapeutique) sont également proposées. La Clinique de l’Endométriose collabore, entre autres, avec la Clinique de Fertilité, le service d’imagerie médicale ainsi qu’avec le Centre multidisciplinaire d’évaluation et du traitement de la douleur de l’H.U.B.  Conseils Certaines modifications du mode de vie peuvent améliorer les symptômes de l’endométriose. Il est ainsi recommandé de :  faire régulièrement de l’exercice ;Adopter une alimentation variée et équilibrée, riche en végétaux (fruits, légumes, céréales et graines) et sans excès de produits animaux (consommation raisonnée de viandes et de graisses d’origine animales).   En cas de symptômes digestifs associés, l’alimentation devra être personnalisée afin de contribuer à une meilleure gestion des douleurs abdominales et d’améliorer ainsi le confort digestif des patientes ;faire un bon usage des antidouleurs, à doses adéquates et aux bons moments. Focus La Clinique de l’Endométriose de l’H.U.B dispose d’un robot Da Vinci® à double console. Ce qui permet non seulement d’atteindre des lésions difficiles d’accès, mais aussi d’opérer à quatre mains. Selon la localisation des lésions endométriosiques, le ou la gynécologue opère ainsi avec l’urologue ou le ou la spécialiste en chirurgie digestive. Recherche La Clinique de l’Endométriose de l’H.U.B participe à des essais cliniques pour trouver de nouveaux traitements et sur des projets de recherche fondamentale visant à mieux comprendre les causes – notamment environnementales – de la maladie.
Endométriose
Article
Endométriose et infertilité : loin d’être une fatalité !
Le mois de mars est celui de la sensibilisation à l’endométriose. L’occasion pour l’Hôpital Universitaire de Bruxelles de s’intéresser à la question de la fertilité chez les patientes atteintes de cette maladie. Découvrez l’interview croisée du Prof. Maxime Fastrez, Directeur de la Clinique de l’Endométriose de l’H.U.B, et du Dr. Catherine Houba, Directrice de la Clinique de la Fertilité de l’H.U.B. Qu’est-ce que l’endométriose ?L’endométriose est une pathologie qui se définit par la croissance de tissus semblables à l’endomètre à l’extérieur de la cavité utérine. Elle peut être totalement asymptomatique. Quand elle se manifeste, elle provoque essentiellement des douleurs pelviennes, parfois rythmées par le cycle menstruel. Chez certaines patientes, l’endométriose peut causer une diminution de la fertilité. On estime que 30 à 50% des femmes souffrant d‘endométriose sont hypofertiles.  Image En quoi cette maladie peut-elle causer de l’infertilité ?Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l’endométriose peut rendre hypofertile. La première est qu’il s’agit d’une pathologie hautement inflammatoire qui provoque des adhérences dans la cavité pelvienne, entre les organes reproducteurs internes. Ces adhérences induisent des anomalies de circulation et de rencontre des gamètes (les cellules reproductrices) et des embryons. La seconde raison est liée au fait que l’inflammation induite par l’endométriose rend toxique l’environnement pelvien dans lequel circulent les gamètes et les embryons. Cette toxicité a un impact sur leur qualité et leur nombre, même s’il n’y pas de problème mécanique.  La troisième raison est liée aux défauts d’implantation embryonnaire causés par un endomètre dysfonctionnel. Enfin, on constate qu’à âge égal, les patientes atteintes d’endométriose ont une réserve ovarienne moins importante que les patientes qui ne sont pas atteintes de cette maladie.Avant toute chose, il est important de définir la fertilité. Dit simplement, c’est le temps nécessaire à l’obtention d’une grossesse. Les patientes atteintes d’endométriose ont parfois besoin de plus de temps, plus de cycles, pour concevoir. Si après un an, les tentatives de conception restent infructueuses, la question de l’hypofertilité va se poser. Un autre facteur qui joue sur la fertilité des patientes atteintes d’endométriose sont les douleurs ressenties lors de la pénétration. Si la patiente a mal, le couple aura moins de rapports sexuels complets. Ce faisant, les chances que le rapport ait lieu au bon moment, c'est-à-dire celui de l’ovulation, diminuent, elles aussi. Image Quelles sont les mesures préventives qui peuvent être mises en place pour accompagner les patientes atteintes d’endométriose et qui souhaitent avoir des enfants ?Quand le diagnostic de l’endométriose est confirmé, les patientes peuvent se voir proposer un traitement médical afin d’empêcher que la maladie ne se développe et “abîme” les ovaires et l’utérus. Ce qui est stratégique pour les patientes qui ont un désir d’enfant en se sachant atteinte d’endométriose, c’est de planifier sans attendre la construction de leur famille. L’âge est un facteur de risque important d’hypofertilité, donc plus tôt la patiente essaiera de tomber enceinte, plus elle se donnera de chances. Bien entendu, pour les patientes qui veulent des enfants, mais souhaitent, ou doivent, encore attendre, il est possible de préserver la fertilité en congelant des ovocytes avant l’âge de 38 ans.Ce qu’il faut peut-être mentionner en tout premier lieu, c’est la bonne information à délivrer aux patientes sur l’hypofertilité, les raisons pour lesquelles l’endométriose peut rendre certaines patientes hypofertiles, mais aussi sur les options thérapeutiques qui peuvent leur être proposées. Aujourd’hui, la prise en charge des patientes atteintes d’endométriose relève d’une médecine hyper personnalisée, en fonction de leur situation et de leurs besoins.  Image Quelles sont, justement, les options thérapeutiques disponibles à l’H.U.B pour les patientes atteintes d’endométriose et qui rencontrent des problèmes d’infertilité ?Dans certains cas, la chirurgie peut être proposée à ces patientes pour améliorer la fertilité. Le fait de détruire toutes les lésions causées par l’endométriose permet de restaurer une fertilité spontanée. Pour les patientes qui se font opérer, une réunion multidisciplinaire a lieu, avant et après l’intervention, afin de définir un plan qui, généralement, inclut une période d’essai de conception spontanée d’environ 6 mois. Si cette dernière s’avère infructueuse, elle est suivie par des traitements de PMA (Procréation Médicalement Assistée). Bien entendu, la prise en charge est discutée et ajustée en fonction de la situation de la patiente à chaque étape de son parcours de soin. Quand il n’y a pas d’indication opératoire, la Fécondation In Vitro (F.I.V) est proposée d’emblée aux patientes qui présentent une endométriose à un stade avancé. De manière générale, Il est recommandé de ne pas prolonger la période d’essai de conception spontanée au-delà d’un an, au risque de voir les lésions d’endométriose s’aggraver, car chaque nouveau cycle spontané les alimente. C'est un juste équilibre à trouver entre le fait d’essayer de tomber enceinte naturellement et celui de ne pas laisser l’endométriose prendre trop de place. Image Quels messages souhaiteriez-vous faire passer aux patientes ? Aux médecins généralistes ? Aux gynécologues ?Lorsqu’une patiente sait qu’elle a de l’endométriose et si elle veut un enfant, il est recommandé d’essayer d’être enceinte dès que possible et de consulter un.e spécialiste si, après six mois d’essai, rien ne se passe, quitte à tenter encore quelques essais naturellement avant de commencer les traitements ! C’est dommage de voir des patientes attendre jusqu’à deux ans avant de consulter et qui, sans le savoir, ont laissé leur endométriose prendre de l’ampleur. Bien entendu, pour les patientes qui ont moins de 40 ans, les résultats en FIV sont bons. Après 40 ans, les chances de grossesse diminuent d’autant plus que leur réserve ovarienne a été affectée par l’endométriose et ses traitements chirurgicaux. Il faut aussi dire aux gynécologues d'opérer le moins possible une patiente qui n’a pas encore eu d’enfantLa première chose à faire est de rassurer la patiente. Ce n’est pas parce qu’une femme a de l’endométriose qu’elle va forcément rencontrer des problèmes de fertilité. Évitons d’alarmer les patientes et les couples de façon excessive ! En revanche, informons-les sur l’importance de ne pas attendre des années avant de consulter un.e spécialiste en cas d’échec des tentatives de conception spontanée. Le temps joue malheureusement contre eux. Or, la grossesse (et l’allaitement maternel pour les femmes qui le souhaitent) reste le meilleur traitement de l’endométriose car, qui dit grossesse, dit longue période sans règles et donc sans stimulation de la maladie !Il est également très important de rappeler qu’il n’existe pas UNE, mais DES endométrioses et qu’il n’y a pas forcément de lien entre l’intensité des symptômes de cette maladie et l’infertilité.  L’endométriose est une maladie très hétérogène. La majorité des patientes ne rencontrera aucun problème à tomber enceinte car, rappelons-le, la fertilité de la patiente dépend aussi de celle de son partenaire. Le style de vie, le tabagisme ou encore le surpoids sont des facteurs de risque d’hypofertilité aussi importants que l’endométriose en elle-même. Il est vrai que les patientes qui sont atteintes d’endométriose et qui ont du mal à concevoir se vivent souvent comme LE problème, alors que cette maladie est un des nombreux paramètres qui peuvent affecter la fertilité du couple. Et parfois, c’est quand le couple a recours à la PMA que l’on découvre un problème d’hypofertilité chez le partenaire et non chez la patiente. Ressources et liens utiles sur l'Endométriose et la Fertilité [FICHE] Symptômes et prise en charge de l'endométriose [SITE WEB] Toi Mon Endo, L'association Belge experte en endométriose [SITE WEB] Site d'information sur la fertilité et outils didactiques pour les j… Prof. Maxime FastrezDirecteur de la Clinique de l'EndométrioseDr. Catherine HoubaDirectrice de la Clinique de la Fertilité