Problématique de santé
Maladie de Parkinson et mouvements anormaux
La clinique des Mouvements Anormaux prend en charge les pathologies neurologiques du mouvement sur le plan du diagnostic et de la thérapeutique, qu’elle soit médicale ou chirurgicale, en étroite collaboration avec le service de neurochirurgie. Certaines sont fréquentes, comme la maladie de Parkinson ou le tremblement essentiel, d’autres plus rares ou méconnues comme la dystonie et la maladie de Huntington.
Maladie de Parkinson et mouvements anormaux
Problématique de santé
Maladie de Raynaud
Qu'est-ce que la maladie de Raynaud? La maladie de Raynaud est un trouble qui affecte la circulation sanguine principalement les doigts et les orteils, et parfois les oreilles, les mamelons, les genoux ou le nez. Elle est caractérisée par un vasospasme - contractions soudaines des vaisseaux sanguins qui réduisent considérablement le flux sanguin vers les extrémités - le plus souvent provoqué par une exposition au froid, mais aussi par un stress émotionnel. Elle peut exister en tant que condition isolée (Raynaud primaire) ; dans ce cas elle est observée plus fréquemment chez les femmes et les personnes vivant dans des climats plus froids. La cause exacte de la maladie de Raynaud primaire est inconnue.  La maladie de Raynaud survient également chez les hommes et les femmes qui ont des maladies auto-immunes ou du tissu conjonctif ainsi que d'autres maladies, notamment :  Sclérodermie systémique  Lupus érythémateux disséminé Maladie de Sjögren  Polyarthrite rhumatoïde  Polymyosite  Hypertension pulmonaire Maladie de Buerger (thromboangéite oblitérante) On parle alors de Raynaud secondaire. Quels sont les facteurs de risque ?  Bien que l'on ne sache pas pourquoi certaines personnes développent la maladie de Raynaud, certains facteurs de risque sont connus : Connectivite préexistante Maladie auto-immune Tabagisme Force répétitive exercée sur les mains, par exemple en utilisant des outils vibrants (électriques) Blessures ou traumatisme Exposition aux produits chimiques Effets secondaires de certains médicaments (bêtabloquants) Etc. Symptômes et diagnostic Il existe des symptômes très fréquents de la maladie de Raynaud, mais chaque patient peut éprouver des symptômes différents. Les doigts ou les orteils deviennent blancs, puis bleus - généralement après avoir été exposés à de l'air ou à des objets froids, ou après avoir subi un stress - et deviennent ensuite rouges après réchauffement. Dans les cas graves, des plaies se développent sur le bout des doigts ou des orteils. Dans de rares cas, les doigts ou les orteils peuvent être infectés ou gangrenés, ce qui peut entraîner une amputation s'ils ne sont pas traités. Comment diagnostiquer la maladie de Raynaud ? Les patients de notre clinique médicale sont évalués initialement dans un premier temps par un rhumatologue et en fonction de la sévérité de l’atteinte, ils peuvent être aussi examinés par un spécialiste en médecine vasculaire. Une grande partie du diagnostic se concentrera sur l'évaluation des symptômes. En plus des antécédents médicaux complets et d'un examen médical, notre équipe commandera généralement au moins un type de test sanguin. Un patient peut également subir un test de provocation à froid pour faire ressortir les changements de couleur dans les mains ou les pieds. Avec le phénomène de Raynaud secondaire, il est également important d'identifier - et de traiter- la maladie auto-immune sous-jacente qui peut être à l'origine du phénomène de Raynaud (par exemple Sclérodermie systémique : voir le centre de référence de sclérodermie systémique de l’Hôpital Erasme). Un examen par vidéo capillaroscopie est réalisé. Cet examen non invasif et non douloureux permet la visualisation des capillaires au niveau de lit de l’ongle. En cas de phénomène de Raynaud secondaire, comme dans la sclérodermie systémique, on observe une diminution du nombre des capillaires et la présence des capillaires dilatés.   Prise en charge Après une évaluation approfondie, l'équipe de médecins élaborera un plan de traitement basé sur le type et l'étendue de la maladie, l'état de santé général du patient et les préférences du patient. Bien qu’il n’existe pas de guérison pour la maladie de Raynaud, elle peut normalement être bien gérée avec un traitement approprié, tel que: Changements de style de vie Limiter l'exposition au froid en s'habillant chaudement : gants, chaussettes, écharpe, chapeau et superposition de couches Cesser de fumer pour améliorer la circulation et la santé générale Éviter l'utilisation d'outils vibrants. Thérapies médicales Les alpha-bloquants suppriment la réponse du système nerveux sympathique qui conduit à une vasoconstriction (rétrécissement des vaisseaux sanguins). D'autres médicaments améliorent le flux sanguin vers les doigts et les orteils en dilatant les vaisseaux sanguins, tels que les inhibiteurs calciques ou les inhibiteurs de la phosphodiestérase. Éviter l'utilisation de bêta-bloquants, généralement utilisés pour traiter l'hypertension artérielle, qui ralentissent la fréquence cardiaque et réduisent le flux sanguin vers les extrémités. Pour les patients qui ne répondent pas suffisamment aux médicaments ci-dessus, il peut y avoir des options de médicaments expérimentaux - des médicaments qui peuvent être utilisés dans les essais cliniques.
Maladie de Raynaud
Problématique de santé
Maladie de Sjögren
Qu'est ce que la maladie de Sjögren? La maladie de Sjögren (aussi appelée syndrome de Sjögren) est une maladie auto-immune chronique caractérisée par l’infiltration des glandes salivaires et lacrymales par des cellules du système immunitaire (les lymphocytes). Cette atteinte des glandes exocrines explique l’apparition du syndrome sec caractérisé par des yeux secs et une bouche sèche. La maladie de Sjögren est caractérisée par la dysfonction des glandes exocrines (on parle « d’exocrinopathie »), responsable de la sécheresse des yeux et de la bouche, mais aussi du nez, de la gorge, des bronches, de la peau et de la muqueuse vaginale. Cette sécheresse généralisée est très invalidante, impacte négativement la qualité de vie et peut être source de complications locales : kératoconjonctivite sèche, mycose orale, infection des glandes salivaires, etc. Par ailleurs, la maladie de Sjögren n’en reste pas moins une maladie autoimmune systémique pouvant affecter virtuellement tous les organes. Ces atteintes dites extraglandulaires peuvent résulter de trois mécanismes différents : 1/ l’apparition d’une infiltration lymphocytaire dans d’autres tissus que les glandes exocrines (cirrhose biliaire primitive, atteinte tubulaire rénale, atteinte bronchique), 2/ des atteintes auto-immunes liées à la présence de complexes immuns ou d’auto-anticorps spécifiques et 3/ une prolifération non régulée des lymphocytes B chroniquement stimulés (pneumopathie interstitielle lymphocytaire, lymphome). Epidémiologie La maladie de Sjögren est, après la polyarthrite rhumatoïde, la plus fréquente des connectivites avec une prévalence de 0.1-0.6% dans la population générale. C’est une maladie touchant préférentiellement les femmes (9 femmes pour 1 homme), généralement vers 40-50 ans. Son apparition aux alentours de la ménopause chez la femme et ses manifestations peu spécifiques (sécheresse, douleurs, fatigue) expliquent pourquoi cette maladie est souvent diagnostiquée avec retard. Manifestations cliniques La triade sécheresse - fatigue - douleurs (Sicca Asthenia Polyalgia) La triade sécheresse – fatigue – douleurs, appelée par certains le syndrome SAP (Sicca-Asthenia-Polyalgia) constitue les plaintes centrales exprimées par les patients atteints de la maladie de Sjögren. La maladie apparaissant dans les glandes exocrines, il n’est pas étonnant que près de 96% des patients présence une sécheresse oculaire et buccale, souvent très invalidante. Cette sécheresse peut être plus générale et toucher les voies respiratoires (toux) et la muqueuse vaginale (sécheresse intime chez la femme). La fatigue est un symptôme rapporté par plus de 50% des patients Sjögren. Enfin, près d’un patient sur 2 présente des douleurs articulaires et musculaires chroniques sans cause anatomique claire, se rapprochant du syndrome fibromyalgique. Ces manifestations « SAP » peuvent être très invalidantes, empêcher le patient de travailler et réduire considérablement la qualité de vie des patients atteints par le syndrome de Sjögren. Les manifestations extraglandulaires d’origine autoimmune Souvent réduite à sa triade symptomatique ci-dessus, la maladie de Sjögren n’en reste pas moins une maladie rhumatologique systémique d’origine autoimmune pouvant toucher n’importe quel organe du corps, parfois de manière grave. Elle se rapproche sur cette dimension de son cousin: le lupus érythémateux disséminé (LED). La maladie de Sjögren peut ainsi se manifester par un phénomène de Raynaud, des manifestations constitutionnelles (fièvre d’origine inexpliquée, perte de poids), des manifestations glandulaires (gonflements importantes des glandes salivaires parotides et sous-maxillaires), des manifestations ganglionnaires (gonflements de ganglions appelés adénopathies), des manifestations articulaires (douleurs inflammatoires avec dérouillage matinal de plus de 30 minutes, polyarthrites), des manifestations musculaires (myosite inflammatoire), des atteintes neurologiques (polyneuropathies, vasculites cérébrales, tableau mimant une sclérose en plaque SEP), des atteintes pulmonaires bronchiques ou du tissu pulmonaire, des atteintes rénales (protéinurie, insuffisance rénale, lésions glomérulaires, lésions tubulointerstitielles compliquées d’acidose tubulaire ou d’ostéomalacie), des manifestations hématologiques autoimmunes (anémie, thrombopénie, leucopénie) et biologiques (cryoglobulinémie, consommation du complément, hypergammaglobulinémie). Le lymphome non-Hodgkinien L’activation intense du système immunitaire peut mener à une multiplication importante des lymphocytes B. Si ceux-ci perdent leurs mécanismes de régulation, une sous-population B va continuer à proliférer sans aucune limite: c’est le cancer du système immunitaire, appelé lymphome non-Hodgkinien. Il complique 5 à 10% des maladies de Sjögren. Généralement lent et peu bruyant, il faut le rechercher face à un gonflement unilatéral chronique d’une glande salivaire, des adénopathies ou une fièvre inexpliquée par exemple. Le rhumatologue peut dépister les personnes à risque de développer un lymphome secondaire à la maladie de Sjögren en traquant les anomalies cliniques et biologiques traduisant l’apparition d’une prolifération B excessive et les suivre de manière plus rapprochée. Prise en charge De part ses manifestations non spécifiques fréquentes - fatigue, douleurs et sécheresse - et ses manifestations systémiques pouvant être polymorphes (atteintes neurologiques, rénales, pulmonaires, dermatologiques,…), le diagnostic de maladie de Sjögren peut être compliqué. De plus, il n’existe pas actuellement de test unique permettant de poser le diagnostic. Le diagnostic est basé sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques : Sécheresse subjective oculaire ou buccale ; Objectivation d’une altération du fonctionnement des glandes salivaires et lacrymales - Mise en évidence d’une atteinte de la surface oculaire par l’ophtalmologue ; - Mise en évidence d’une diminution du flux lacrymal par le test de Schirmer ; - Mise en évidence d’une diminution du flux salivaire par sialométrie ; - Mise en évidence d’une dysfonction des glandes salivaires par scintigraphie ; - Mise en évidences d’anomalies IRM ou échographique dans les glandes salivaires. Infiltration lymphocytaire sur une biopsie de glandes salivaires accessoires ; Mise en évidence d’auto-anticorps anti-Ro/SSA et/ou anti-La/SSB dans le sang. Traitement Actuellement, il n’y a pas de traitement curatif pour la maladie de Sjögren. La prise en charge est basée sur 3 dimensions : Le syndrome sec, la fatigue et les douleurs chroniques (évalués par le score ESSPRI) sont pris en charge de manière symptomatique et pluridisciplinaire en collaboration avec le service d’Ophtalmologie, le service de Kinésithérapie et la Clinique de la Douleur. La mise au point initiale vise à exclure la participation de certaines manifestations systémiques à la fatigue et à la douleur (hypothyroïdie, anémie, ostéomalacie, lymphome) ainsi que de dépister les facteurs de limitations persistances (troubles du sommeil, dépression, kinésiophobie,…) avant de proposer un traitement multimodal. Ces interventions vont de la prescription de larmes ou de salive artificielles jusqu’à l’insertion de clous méataux ou à l’usage de gouttes oculaires à base de sérum autologue. La pilocarpine est également une préparation magistrale couramment prescrite permettant d’augmenter les sécrétions de salive et de larmes. La maladie de Sjögren est reconnue « pathologie lourde », ce qui ouvre le droit à 60 séances de kinésithérapie par an. Suite au diagnostic posé par votre rhumatologue, votre mutuelle peut également vous octroyer une aide financière mensuelle pour l’achat des gouttes oculaires et autres traitements de la sécheresse. Les manifestations extraglandulaires d’origine autoimmune (évaluées avec l’aide du score ESSDAI) peuvent être de siège et de gravité très variables. En fonction des organes atteints et de la gravité de cette atteinte inflammatoire, un traitement immunosuppresseur / immunomodulateur peut vous être prescrit par le rhumatologue: corticoides (Médrol), hydroxychloroquine (Plaquenil), méthotrexate, azathioprine, mycophenolate mofétil, rituximab ou cyclophosphamide. Au sein de notre Institution, la prise en charge multidisciplinaire des maladies systémiques complexes - dont la maladie de Sjögren fait partie – est une des missions de la plate-forme MISIM (Maladies Inflammatoires Systémiques Immuno-Médiées) comprenant des rhumatologues, internistes généraux, néphrologues, pneumologues, dermatologues,… ayant un tropisme et une expertise pour les maladies autoimmunes. La maladie de Sjögren – de part l’activation intense des lymphocytes B - peut se compliquer chez certains patients d’un lymphome non-Hodgkinien (prolifération cancéreuse des lymphocytes). Ce risque explique la mise en place d’un suivi clinique et biologique au minimum annuel chez les patients souffrant d’une maladie de Sjögren. En cas d’apparition d’un lymphome chez un patient suivi pour une maladie de Sjögren, celui-ci sera pris en charge en collaboration avec le service d’Hématologie de notre hôpital.  
Maladie de Sjögren
Problématique de santé
Maladies des globules rouges
Quelles sont les maladies des globules rouges ? Les globules rouges sont les principaux éléments du sang et servent à transporter l’oxygène à travers le corps. Ils sont composés d’une membrane contiennent principalement de l’hémoglobine mais également d’autres composants nécessaires à leur bon fonctionnement (enzymes, protéines, …). L’ensemble de ces composants peuvent être concernés par une maladie génétique (ou héréditaire) ou acquise (qui apparait au cours de la vie) par exemple auto-immunitaire.Parmi ces pathologies, on peut citer :La Thalassémie et d’autres maladies de l’hémoglobine.La sphérocytose héréditaire et d’autres maladies de la membrane (elliptocytose, stomatocytose).Les déficits enzymatiques comme le déficit en G6PD ou en pyruvate kinase.L’anémie hémolytique auto-immune.D’autres maladies plus rares, comme la dysérythropoïèse congénitale par exemple, sont également traitées dans notre service. Ces maladies résultent en une anémie d’importance variable qui peut mener à une nécessité de transfusion régulière. La destruction chronique a également des conséquences sur le foie et le métabolisme du fer. La prise en charge des maladies des globules rouges Ces différents maladies ayant des conséquences et des prises en charge spécifiques, la première étape est l’établissement d’un diagnostic précis.Pour cela, notre Service d'Hématologie collabore étroitement avec le laboratoire de Chimie Erythrocytaire, de Génétique, d’Immuno-Hématologie/Transfusion de l’Hôpital.La prise en charge consiste en l’amélioration de l’anémie chronique et de ses conséquences. Ceci peut nécessiter le recours régulier à des transfusions ou à des médicaments visant à augmenter la production de globules rouges (érythropoïétine) ou à en diminuer la destruction (immunosuppresseurs, traitements ciblés).La destruction chronique des globules rouges et l’anémie qui en découlent, de même que la transfusion, sont régulièrement responsables d’une surcharge en fer.Cette surcharge cause des lésion au niveau du foie, mais également des organes responsables de la régulation hormonale. Elle doit donc faire l’objet d’un suivi et d’un traitement spécifique (chélateur du fer). Conseils La transmission de ces maladies étant le plus souvent génétique/héréditaire, il est important que les patients et leur famille puissent bénéficier d’une consultation spécifique appelée conseil génétique.  LIEN UTILE - Filière de santé maladies constitutionnelles rares du globule roug… Nos spécialistes Dr. Martin ColardHématologueProfesseur Associé à l'Hôpital Universitaire de Bruxelles.  Prendre rendez-vous Dr. Aude TheunissenHématologue Prendre rendez-vous Service d'Hématologie L’hématologie est la spécialité médicale qui prend en charge les maladies du sang et du système immunitaire. Notre service offre une prise en charge complète et spécialisée pour les patients atteints de ces maladies. Notre mission est de fournir des soins spécialisés et personnalisés à chaque patient. Si vous n’avez pas encore de diagnostic précis, vous pouvez prendre rendez-vous en hématologie générale et vous serez ensuite redirigé vers l’un de nos experts. Découvrez notre Service d'Hématologie Red Blood Cell Day 2025 Le jeudi 20 février 2025, le groupe "Globule Rouge" de la Société Belge d'Hématologie et l'H.U.B. organisent le prochain Red Blood Cell Day. Un évènement ouvert aux professionnels et aux patients. Découvrez le programme et les intervenants En savoir plus
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Maladies infectieuses et tropicales
La Clinique des Maladies infectieuses et tropicales se réfère à l'infectiologie, qui consiste en l'étude de la physiopathologie, de la prévention, du diagnostic, du traitement des maladies infectieuses, tant extra-hospitalières qu'intra-hospitalières (nosocomiales). Le Service des Maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital Erasme est un centre agréé par le Ministère de la Santé et porte dès lors la dénomination "Travel Clinic".
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Maladies inflammatoires systémiques et auto-immunes
La dénomination « maladies inflammatoires systémiques et auto-immunes » couvre un ensemble d’affections différentes, qui ont comme point commun une activation anormale et persistante du système immunitaire, qui mène à une altération de la fonction de plusieurs organes, tissus, et/ou systèmes. Elle concerne notamment : Les maladies auto-immunes, tels que le lupus érythémateux disséminé, le syndrome de Sjögren, la sclérodermie (ou sclérose systémique), et les polymyosites Les vasculites, telles que le granulomatose avec polyangéite (anciennement maladie de Wegener), la granulomatose éosinophilique avec polyangéite (anciennement syndrome de Churg-Strauss), l’artérite giganto-cellulaire (encore appelée Maladie de Horton), et la maladie de Behçet Les granulomatoses non-infectieuses, telle que la sarcoïdose Les maladies auto-inflammatoires, tels que la fièvre méditerranéenne familiale et le TRAPS Et diverses autres pathologies, incluant la maladie à IgG4 et la polychondrite atrophiante. Depuis 2011, plusieurs départements de l’Hôpital Erasme ont fédéré leurs compétences en immunologie clinique pour créer une plateforme de prise en charge trans-disciplinaire de ces affections, appelée plateforme MISIM (pour « Maladies Inflammatoires Systémiques et Immuno-Médiées). De nombreux médecins-spécialistes gravitent autour de cette plateforme unique. La trans-disciplinarité est en effet essentielle pour identifier, suivre, et traiter de la façon la plus appropriée les complications directement liées aux maladies qui peuvent affecter des organes et tissus différents, mais aussi les complications des traitements prolongés. Les services activement impliqués dans cette plateforme incluent : La médecine interne La rhumatologie La néphrologie La pneumologie La gastroentérologie La neurologie La dermatologie L'ophtalmologie La cardiologie La prise en charge optimale des maladies inflammatoires chroniques repose aussi souvent sur la réalisation de tests sanguins spécifiques, dont l’interprétation peut être délicate, nécessitant un échange entre biologistes du laboratoire et cliniciens. C’est pourquoi un biologiste de laboratoire d’immunologie est également impliqué dans la plateforme. La création d’une plateforme unique pour des maladies aussi diverses est justifiée pour une série de raisons liées aux maladies elles-mêmes (la façon dont elles se manifestent, leurs complications), et à leur prise en charge. En effet, même si chacune de ces maladies a ses spécificités, elles partagent de nombreux points communs : Au plan des manifestations et des complications, il y a un important chevauchement entre ces maladies. Par exemple, l’inflammation des poumons qu’on peut rencontrer dans la sclérodermie ou le syndrome de Sjögren est la même ; elle nécessite les mêmes tests diagnostiques, et les mêmes traitements. Au plan de la prise en charge médicale, la démarche est similaire, notamment en ce qui concerne les examens aboutissant au diagnostic, le type de médicaments prescrits, la prévention des complications des traitements, et le suivi.
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