Problématique de santé
Cancer de l'œsophage
Qu'est-ce qu'un cancer de l'œsophage? L’œsophage est le conduit digestif qui amène les aliments de la bouche vers l’estomac. Le cancer de l’œsophage est une tumeur maligne qui se développe dans la muqueuse de l’œsophage (couche la plus interne de la paroi) puis envahit progressivement les différentes couches de la paroi œsophagienne. Des cellules cancéreuses peuvent également se détacher de la tumeur initiale et migrer vers les ganglions lymphatiques ou vers d’autres organes (foie, poumons, os) où elles forment de nouvelles tumeurs, appelées métastases. Les principaux facteurs de risque du cancer de l’œsophage sont le tabac, l’alcool ainsi que leur association, et le reflux gastro œsophagien (œsophage de Barrett). En Belgique, on dénombre 1400 nouveaux cas par an. Il est 4 fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme. Un traitement chirurgical du cancer de l’œsophage est proposé en fonction du stade de la tumeur.Pour connaître ce stade, toute une série d’examens diagnostiques seront effectués :Une endoscopie de l’œsophage et de l’estomac durant laquelle des biopsies de la tumeur seront réalisées et envoyées en analyseUn scanner cervico-thoraco-abdominal pour évaluer l’extension de la maladieUn PET-Scan pour évaluer l’extension de la maladieUne échoendoscopie pour évaluer la profondeur de la tumeur et la présence de ganglions (avec ponction biopsie si nécessaire)Un bilan nutritionnelUn bilan cardio-respiratoireUn bilan onco-gériatrique si vous avez plus de 70 ansSelon les besoins, d’autres examens peuvent être réalisés (IRM, fibroscopie pulmonaire, avis ORL, etc.). Le diagnostic du cancer est confirmé par le résultat anatomopathologique de l’analyse des biopsies prélevées. Il existe deux types de cancer au départ de la couche muqueuse de l’œsophage : le carcinome épidermoïde ou l’adénocarcinome. Prise en charge Quelle chirurgie? Ces différents examens permettent de proposer un traitement adapté à votre situation, selon le type de cancer, l’extension de la maladie et votre état général. Le choix du traitement est établi après l’analyse des différents résultats qui seront discutés lors d’une réunion multidisciplinaire à laquelle participent les chirurgiens, les oncologues, les radiologues, les gastroentérologues, les radiothérapeutes, les pathologistes et d’autres spécialistes concernés. La chirurgie est le traitement proposé dans les cancers localisés. Elle consiste à retirer tout ou une partie de l’œsophage. Une chirurgie de reconstruction utilisant l’estomac ou l’intestin (grêle ou côlon), est réalisée dans le même temps pour rétablir la continuité du tube digestif. Les ganglions lymphatiques à proximité de la tumeur, de l’œsophage et de l’estomac seront également retirés et envoyés en analyse anatomopathologique. La chirurgie est parfois précédée d’une chimiothérapie associée dans certains cas à une radiothérapie en fonction de l’extension de la maladie.Si la tumeur n’est pas opérable, une chimiothérapie peut être proposée, associée ou non à une radiothérapie. Ce traitement a pour but de ralentir le développement de la maladie, soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie. En fonction de la localisation et du type de la tumeur, le chirurgien utilisera deux ou trois voies d’abord chirurgical :Voie abdominale et voie thoracique droite (œsophagectomie subtotale)Voie abdominale, voie thoracique droite et voie cervicale gauche (œsophagectomie totale)Avant votre chirurgie Une bonne préparation pour la chirurgie est primordiale. C’est pourquoi il vous sera demandé de respecter toute une série de recommandations :Arrêter de fumer : cela réduira les risques de complications au niveau pulmonaire après votre chirurgie.Il est conseillé d’arrêter votre consommation tabagique 4 à 6 semaines avant votre intervention. Une tabacologue au sein de notre établissement peut vous aider à y parvenir.Éviter l’alcool : l’alcool peut interagir avec les médicaments que nous devrons vous donner. Il est conseillé d’arrêter votre consommation d’alcool au minimum 4 semaines avant votre intervention. Une aide psychologique peut vous être proposée pour vous y aider.Marcher : faire des exercices quotidiennement (marche active jusqu’à 30min deux fois par jour) vous préparera à être dans de meilleures conditions pour votre intervention.Exercices respiratoires : un petit spiromètre vous sera remis pour réaliser vos exercices à la maison et préparer au mieux vos poumons à l’intervention.Régime sans fibres : à débuter 5 jours avant votre intervention (la liste des aliments autorisés vous sera remise lors de votre entretien avec la coordinatrice de chirurgie).Notre coordinatrice en chirurgie vous proposera également vos rendez-vous avec un anesthésiste, une diététicienne et un kinésithérapeute pour vous préparer au mieux à votre intervention. Si vous avez perdu beaucoup de poids, une diététicienne vous prescrira des compléments alimentaires. En effet, avant votre intervention, maintenir votre poids de forme et votre masse musculaire est une priorité afin d’éviter une dénutrition. La dénutrition est un état qui résulte d’un apport nutritionnel insuffisant par rapport à vos besoins en énergie et en protéines. Vous devez vous alimenter suffisamment, avec une alimentation saine, variée et équilibrée, afin de maintenir vos forces, votre immunité, votre résistance contre les infections et éviter ainsi certaines complications lors de votre chirurgie. À ce titre, nous vous recommandons un complément alimentaire qui stimule votre immunité et votre cicatrisation grâce à l’arginine, aux oméga-3 et aux nucléotides. Vous pourrez également consommer ce même complément en cas de dénutrition après votre chirurgie. Parfois, il sera nécessaire de mettre une sonde de nutrition naso-gastrique, une gastrostomie ou une jéjunostomie par voie endoscopique ou chirurgicale pour vous alimenter.Votre admission à l’hôpital se fera 24 à 48 heures avant votre chirurgie. La veille de votre intervention, il vous sera demandé de boire du jus de pommes (environ quatre berlingots de 20 cl) ou de l’Ice Tea non pétillant (environ trois canettes de 33 cl). À partir de minuit, il vous sera demandé de ne plus consommer de nourriture solide, vous pourrez encore boire des liquides clairs (liquides ne contenant pas de pulpe, pas de lait) jusqu’à 4h avant votre anesthésie. L’anesthésiste, ou votre chirurgien, vous prescrira les médicaments que vous pouvez prendre le matin de l’intervention avec une gorgée d’eau.Après votre chirurgie Après l’intervention, vous resterez en surveillance pour la nuit dans une unité de soins post-anesthésiques avant de pouvoir remonter dans votre chambre dès le lendemain matin. Dans certaines situations, une surveillance aux soins intensifs sera nécessaire. Pour diminuer les douleurs post-opératoires, l’anesthésiste aura placé avant l’intervention une péridurale qui vous délivrera des antidouleurs en continu. Vous allez la garder pendant 5 jours. En parallèle vous recevrez également des antidouleurs par voie intraveineuse. On vous demandera d’évaluer votre douleur quotidiennement sur une échelle de 0 à 10 : un score inférieur à 4 sur 10 nous indique une bonne gestion de la douleur.Des drains sont également placés pendant l’intervention (au niveau thoracique et au niveau abdominal et/ou cervical) pour évacuer les liquides accumulés. Ils seront retirés au fur et à mesure pendant votre hospitalisation. Une sonde urinaire, petit tuyau inséré dans votre canal urinaire jusqu’à votre vessie pour laisser sortir l’urine, est placée pendant l’intervention, et sera retirée endéans les 48 heures qui suivent l’opération sauf contre-indication. Une sonde naso-gastrique, placée pendant l’intervention dans le nez et qui descend dans la gorge jusqu’à l’estomac, est laissée en place pour vider le contenu de votre estomac pendant les premiers jours post opératoires. Elle sera retirée après la réalisation de l’examen radiographique de contrôle (OED).Après votre intervention, vous resterez à jeun strict jusqu’à la réalisation de l’OED. Vous serez dès lors alimenté soit par voie parentérale (via un système veineux) soit par une sonde de jéjunostomie (petite sonde mise en place pendant l’intervention au niveau de l’intestin grêle) soit via la sonde naso-gastrique. Des séances de kinésithérapie respiratoire intensive et de mobilisation seront prescrites quotidiennement et réalisées dès le lendemain de l’intervention. L’examen de contrôle radiologique sera réalisé entre le 6ème et le 7ème jour post-opératoire. Si le contrôle ne montre pas de fuite au niveau de l’anastomose (suture entre l’œsophage et l’estomac), la sonde nasogastrique sera retirée et vous serez autorisé à boire, uniquement quelques gorgées d’eau. La réalimentation se poursuivra par voie orale. Un régime mou, moulu et fractionné vous sera expliqué et prescrit pendant 6 à 8 semaines.Après la chirurgie, vos habitudes alimentaires devront être également adaptées Dans un premier temps, la texture de votre alimentation sera modifiée. Elle devra être moulue ou tendre, c’est à dire facile à manger comme par exemple : du pain sans croûtes, des biscottes trempées, des laitages, de la viande hachée (ex : steak haché, américain préparé, pain de viande, etc.), de la volaille tendre (ex : cuisse de poulet, etc.), du poisson sans arêtes, des œufs, de la purée, des légumes cuits, tendres et peu fibreux (ex : carottes, courgettes cuites, etc.), des compotes ou des fruits bien murs sans la peau (ex : kiwi, poire, etc.), etc.Dans un deuxième temps, le régime peut être élargi mais une bonne mastication des aliments sera importante car votre mâchoire jouera le rôle de mixeur. Vous devrez manger dans un environnement calme (sans stress) en fractionnant votre alimentation (faire 6 petits repas à repartir sur la journée) car l’intervention implique une réduction des portions consommées. Vous devrez également boire en dehors des repas par petites gorgées (1 à 1,5 litre/jour) en évitant les boissons gazeuses (surtout le premier mois). N’hésitez pas à enrichir votre alimentation, car vos portions alimentaires seront réduites. Ajoutez par exemple : un jaune d’œuf dans la purée, des boulettes de viande ou du fromage fondu dans un potage, de la crème fraiche dans vos légumes, etc.Risques et complications liés à l'intervention 1. Pendant l’intervention :Saignement pouvant nécessiter une transfusion sanguineFracture de côtes liée à la thoracotomie droite qui sera traitée par des antalgiques.2. Après l’intervention :Complications pulmonaires et infectieuses.Fistule anastomotique : il s’agit d’une fuite au niveau de la zone de suture entre l’œsophage et l’estomac. Elle sera traitée médicalement dans un premier temps avec éventuel drainage ou mise en place de prothèse par voie endoscopique. Très rarement, une reprise chirurgicale est indiquée.Trouble de la vidange gastrique avec ou sans spasme du pylore. Elle sera traitée médicalement (médicament pour stimuler la vidange de l’estomac) avec éventuellement un geste endoscopique au niveau du pylore.Infection de plaie traitée par soins locaux pouvant être associés à des antibiotiques.Sténose de l’anastomose œsogastrique à long terme : il s’agit d’un rétrécissement au niveau de la zone de suture entre l’œsophage et l’estomac qui se révèle par une difficulté au passage des aliments. Le traitement est endoscopique par dilatation ou mise en place d’une prothèse.Reflux gastro-œsophagien à long terme, traité par des mesures posturales et des médicaments.Retour à domicile Vous pourrez regagner votre domicile après 9 à 12 jours d’hospitalisation. Une prescription pour des soins infirmiers vous sera remise pour les soins des plaies. Pour prévenir les thromboses, vous bénéficierez de l’injection quotidienne d’un anticoagulant en sous-cutané jusqu’au trentième jour postopératoire. La prescription d’antalgiques sera aussi adaptée. Il est important de bien continuer vos exercices à la maison (spiromètre, marche, etc.).Vous serez revu par votre chirurgien, la diététicienne et la kinésithérapeute à peu près un mois après votre chirurgie. Nos spécialistes Service associé
Cancer de l'œsophage
Problématique de santé
Cancer du pancréas
Qu'est-ce qu'un cancer du pancréas? Le cancer du pancréas est la 4ème cause de décès par cancer. Ces dernières années, l’incidence de ce cancer ne fait que croitre et atteint 10-12 cas/100.000 personnes. Le cancer du pancréas se développe au départ de lésions dites pré-cancéreuses dont certaines sous forme de kystes du pancréas. A côté de certains facteurs familiaux, le tabac, le diabète, la consommation d’alcool et l’obésité sont des facteurs de risque de ce cancer. Prise en charge Au sein de nos institutions, nous avons développé un trajet de soins rapide appelé « Fast Track », visant à diagnostiquer/dépister le cancer du pancréas chez toute personne présentant une suspicion clinique (perte de poids inexpliquée, jaunisse, douleur abdominale, diabète de novo/décompensé) ou radiologique, ainsi que dans le cadre d’un dépistage chez les personnes à risque de cancer du pancréas (histoire familiale, pancréatite chronique héréditaire…). Après diagnostic d’un cancer du pancréas, un bilan complet est réalisé et discuté en réunion multidisciplinaire afin d’orienter le traitement. Si le cancer du pancréas est considéré comme localisé et résécable, une chirurgie pancréatique peut être envisagée, après un éventuel traitement d’induction (chimiothérapie +/- radiothérapie). En cas de maladie non résécable ou métastatique, une chimiothérapie est proposée, éventuellement dans le cadre de protocoles d’étude. En Belgique, la chirurgie du pancréas, est centralisée depuis juillet 2019 dans des 15 hôpitaux expérimentés (dont 6 centres francophones) et avec un haut volume d’interventions pancréatiques afin d’améliorer la qualité de soins. L’Hôpital Erasme est le premier centre francophone en termes de nombre annuel de chirurgies pancréatiques. Recherche L’H.U.B est actif dans le développement de nouvelles approches thérapeutiques et est à l’origine d’une étude multicentrique (STEREOPAC) visant à évaluer l’impact de la radiothérapie stéréotaxique (radiothérapie ciblée sur la tumeur) après chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer du pancréas localisé. Le service d’oncologie digestive est lié au Laboratoire de Gastroentérologie expérimentale (LGE) de la Faculté de Médecine de l’ULB et au GI Lab de l’Institut Jules Bordet où différents projets de recherche y sont menés, notamment sur l’impact immuno-moléculaire des traitements du cancer du pancréas. Certains de nos médecins font partie de différents groupes d’experts nationaux et internationaux: Belgian Group of Digestive Oncology, Belgian Pancreatic Group, Belgian Pancreatic Cancer Group European Society of Digestive Oncology et European Society of Gastrointestinal Endoscopy. Nos spécialistes Image Groupe multidisciplinaire des pathologies bilio-pancréatiques Services associés Publications Preoperative treatment with mFFX or GemNab and iHDSBRT (STEREOPAC trial) Auteurs : Bouchart et al Journal : BMC Cancer NAC associated with iHD-SBRT does not increase complications after PD Auteurs : Navez J et al Journal : J Surg Oncol Stratification of Pancreatic Ductal Adenocarcinomas Based on Tumor and Microenvironment Features Auteurs : Puleo et al Journal : Gastroenterology Assessment of response to chemotherapy in pancreatic ductal adenocarcinoma: Comparison between diffusion-weighted MR quantitative parameters and RECIST Auteurs : Bali et al Journal : Eur J Radiol
Cancer du pancréas
Article
Cancer du poumon : première ablation endoscopique de nodule pulmonaire en Belgique à l’Hôpital Erasme
Le 16 octobre 2023 – Après Londres et Hong Kong, c’est au tour de l’Hôpital Erasme de réaliser la première ablation endoscopique par micro-onde d’un cancer pulmonaire en Belgique. Quatre lésions chez trois patients ont déjà pu bénéficier de ce traitement innovant et non invasif du cancer du poumon. Une nouvelle avancée qui combine une prise en charge diagnostique et thérapeutique dont pourront bénéficier les patients suivis pour un cancer du poumon. Un traitement innovant  Les Pr Benjamin Bondue, pneumologue et directeur de Clinique et Dimitri Leduc, Chef du Département Médico-Chirurgical de Pathologie Thoracique, ont traités récemment avec cette technique innovante quatre lésions cancéreuses chez trois patients. Cette méthode peu invasive est proposée aux patients ne pouvant pas bénéficier d’une chirurgie en raison de leur âge, d’une mauvaise fonction respiratoire ou de comorbidités. Elle se positionne ainsi comme une alternative innovante à la radiothérapie et la radiologie interventionnelle. « Par rapport à la radiothérapie, cette nouvelle technique a l’avantage de pouvoir réaliser dans le même temps opératoire des prélèvements biopsiques, d’être répétée au besoin, et de circonscrire davantage la zone à traiter. Par rapport aux techniques de radiologie interventionnelle, elle permet de passer par les voies naturelles et d’éviter ainsi un risque élevé de pneumothorax » souligne le Pr Bondue. L’ablation endoscopique par micro-ondes est donc une option thérapeutique supplémentaire pour soigner des patients inopérables. « En effet, cela complète notre arsenal pour le diagnostic du nodule pulmonaire résultant des campagnes de dépistages. La technique de navigation endoscopique est déjà utilisée en routine à l’Hôpital Erasme qui a développé une expertise importante dans ce domaine. » complète le Pr Leduc. La cautérisation par navigation endoscopique  Le nodule est brûlé grâce à un cathéter acheminé par les voies naturelles via une endoscopie. La plus grande partie de l’intervention consiste à placer adéquatement le cathéter à travers le nodule grâce à une navigation précise et l’utilisation d’une sorte de scanner (CBCT) pendant l’intervention. Plusieurs allers-retours pour contrôler les images prises par le scanner sont nécessaires pour trouver le bon emplacement du cathéter d’ablation. Quand ce dernier est bien en place, l’ablation commence et ne prend pas plus de 10 minutes. L’objectif est de brûler l’entièreté de la tumeur tout en épargnant au maximum les tissus sains. Après l’intervention, le patient se réveille sans drain ni anti-douleurs. Il reste hospitalisé en surveillance pendant quelques jours et un contrôle du scanner est réalisé le lendemain de l’intervention. Ce nouveau traitement représente une réelle avancée qui permet de coupler une prise en charge diagnostique et thérapeutique du cancer du poumon. Il s’agit d’une nouvelle arme dont nous disposons dans notre arsenal contre le cancer du poumon pour les patients inopérables à l’Institut Jules Bordet et à l’Hôpital Erasme au sein de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles. Pour toute information relative à l’ablation du nodule pulmonaire par voie endoscopique, vous pouvez contacter notre secrétariat médical au +32 (0)2 555.39.43, ou par email à l’adresse suivante : secmed [dot] pneumo [dot] erasme [at] hubruxelles [dot] be (secmed[dot]pneumo[dot]erasme[at]hubruxelles[dot]be) LE REPORTAGE