Nous recrutons ! Rejoignez-nous et faites la différence au sein de nos hôpitaux
Hypertension intracrânienne idiopathique
Qu'est-ce que l'hypertension intracrânienne idiopathique ?
L'hypertension intracrânienne idiopathique (HII), également connue sous le nom de pseudotumeur cérébrale, est une condition caractérisée par une pression élevée dans le liquide céphalorachidien (LCR) sans cause identifiable par les examens d'imagerie. Elle est plus fréquente chez les femmes en âge de procréer et en surpoids.
Symptômes
Les symptômes de l'HII incluent :
- Céphalées sévères et persistantes, souvent aggravées par la position allongée.
- Vision floue ou double.
- Perte transitoire de la vision.
- Bourdonnements dans les oreilles (acouphènes pulsatile).
- Nausées et vomissements.
- Gonflement du nerf optique (œdème papillaire) visible lors de l'examen ophtalmologique.
Prise en charge
Examens d’imagerie
Pour dépister l'HII et exclure d'autres causes, plusieurs examens d'imagerie sont utilisés :
- IRM cérébrale : pour visualiser les structures cérébrales et exclure des anomalies telles que les tumeurs ou les malformations.
- Angiographie par résonance magnétique (ARM) : pour évaluer les veines cérébrales et exclure une thrombose veineuse cérébrale.
- Tomodensitométrie (CT) cérébrale : parfois utilisée en urgence pour exclure d'autres causes d'élévation de la pression intracrânienne.
Parcours médical
Les patients atteints d'HII doivent consulter plusieurs spécialistes pour une prise en charge complète, de manière rapide pour éviter toute dégradation de la fonction visuelle :
- Médecin généraliste : pour une première évaluation des symptômes et une orientation vers des spécialistes.
- Neurologue : principal spécialiste pour le diagnostic et la gestion de l'HII.
- Ophtalmologue : pour évaluer les effets de l'HII sur la vision et surveiller l'œdème papillaire.
- Neuroradiologue : pour interpréter les examens d'imagerie cérébrale.
- Neurochirurgien ou neuroradiologue interventionnel : en cas de nécessité d'interventions chirurgicales ou endovasculaires.
Traitements
Les traitements de l'HII visent à réduire la pression intracrânienne et à prévenir la perte de vision :
- Perte de poids : recommandée pour les patients en surpoids, souvent efficace pour réduire les symptômes.
- Médicaments :
- Acétazolamide : diurétique qui réduit la production de LCR, traitement de première ligne avec un niveau de preuve élevé.
- Ponctions lombaires répétées : pour drainer l'excès de LCR, utilisées en cas de symptômes sévères.
- Chirurgie :
- Décompression du nerf optique : pour prévenir la perte de vision irréversible en cas d'œdème papillaire sévère.
- Shunt cérébrospinal : pour drainer le LCR en cas d'échec des autres traitements.
- Neuroradiologie interventionnelle : mise en place de stents en regard des sinus veineux pour améliorer le drainage du sang veineux et diminuer la pression intracrânienne lorsque ces veines sont rétrécies.
Discussion pluridisciplinaire
La gestion de l'HII nécessite une approche pluridisciplinaire, incluant des réunions entre neurologues, ophtalmologistes, neuroradiologues interventionnels, neurochirurgiens et autres professionnels de santé pour discuter des cas complexes et coordonner les traitements.
Suivi
Le suivi des patients atteints d'HII est crucial et inclut :
- Surveillance régulière de la vision : par un ophtalmologue pour détecter toute détérioration.
- Suivi neurologique : pour évaluer l'efficacité des traitements et ajuster les thérapeutiques.
- Évaluations régulières du poids : et conseils diététiques pour les patients en surpoids.
- Examens d'imagerie périodiques : pour surveiller la pression intracrânienne et l'état des structures cérébrales.
Le suivi est assuré par une équipe multidisciplinaire pour optimiser les résultats cliniques et améliorer la qualité de vie des patients.