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Centre de la BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive)
Qu’est-ce que la BPCO ?
La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire fréquente et potentiellement mortelle, principalement liée au tabagisme.
Elle se caractérise par une obstruction permanente et progressive des voies aériennes qui est le résultat de la combinaison de deux mécanismes, à des degrés variables selon les patients :
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Bronchite chronique : les voies aériennes deviennent de plus en plus étroites à cause d’une inflammation chronique
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Emphysème : les alvéoles pulmonaires (partie du poumon qui permet à l’oxygène de pénétrer dans le sang) sont détruites progressivement.
La mise en évidence d’un trouble ventilatoire obstructif à la spirométrie (épreuve respiratoire) permet de faire le diagnostic de BPCO.
Quelle est la cause de la BPCO ?
Le tabagisme est la cause la plus fréquente de BPCO dans les pays développés. Un fumeur sur cinq et la moitié de ceux qui fument encore à l’âge de 65 ans souffrent de BPCO. Néanmoins, d’autres facteurs peuvent intervenir (environnementaux, immunitaires et/ou génétiques) et rendent certains sujets plus susceptibles de développer une BPCO. La cause génétique la mieux connue, même si rare, est le déficit d’alpha-1-antitrypsine.
Quand se faire dépister ? Quels sont les symptômes?
Cette maladie débute souvent par une toux et des expectorations matinales, plaintes souvent négligées par le fumeur qui les attribue aux conséquences « normales » du tabagisme. Progressivement s’installe un essoufflement à l’effort pouvant gêner les activités de la vie courante qui amène le patient à bouger de moins en moins, ce qui entraine une perte de condition physique qui va aggraver l’essoufflement. Un dépistage précoce de la BPCO (test de la fonction respiratoire) devrait être réalisé chez les fumeurs avec symptômes évocateurs : toux, glaires persistantes et/ou essoufflement et chez tous les fumeurs de plus de 40 ans.
Prise en charge
Une fois le diagnostic établi, une mise au point complémentaire de la BPCO est proposée à l’hôpital Erasme qui comprend :
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Un scanner thoracique pour dépistage d’emphysème et de taches suspectes (car le cancer pulmonaire est plus fréquent chez les patients atteints de BPCO).
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Une échographie du cœur pour exclure la présence d’une répercussion cardiaque de la maladie pulmonaire et/ou une maladie du cœur associée.
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Un bilan à l’effort (ergospirométrie sur vélo et/ou test de marche) pour évaluer la capacité à l’effort.
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Une prise de sang pour évaluer le degré d’inflammation dans le sang et dépister une cause génétique potentielle (déficit d’alpha-1-antitripsine).
Une prise en charge précoce et globale s’avère absolument nécessaire afin de :
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Empêcher la BPCO de progresser.
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Soulager les symptômes.
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Améliorer la capacité d’effort et la qualité de vie.
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Prévenir et traiter les exacerbations (épisodes d’aggravation des plaintes respiratoires, principalement dus à des infections).
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Diminuer la mortalité.
Le traitement de première intention comprend :
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L’arrêt du tabac. Il s’agit du meilleur moyen afin de prévenir la progression de la maladie. Un centre d’aide au fumeur (CAF) est à votre disposition à l’hôpital Erasme
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La vaccination contre la grippe et le pneumocoque, destinée à éviter des infections qui sont plus souvent mortelles en cas de BPCO
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Un traitement pharmacologique constitué essentiellement de médicaments bronchodilatateurs
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La réadaptation respiratoire qui comprend un ensemble de soins (réentrainement sur vélo/tapis et musculaire; prise en charge nutritionnel et psychosocial ; éducation) dispensé par une équipe pluridisciplinaire (médecin, kinésithérapeutes, ergothérapeute, autres)
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L’administration d’oxygène à long terme pour les patients sévères chez qui la BPCO entraîne une insuffisance respiratoire
Des traitements de pointe
Chez des patients à un stade avancé de la BPCO en dépit d’une prise en charge maximale, des traitements de seconde intention de la BPCO proposés dans des centres spécialisés comme l’Hôpital Erasme :
- Les interventions de réduction de volume pulmonaire (endoscopique ou chirurgicales) destinées à certains patients atteints d’un emphysème sévère.
- Le placement de valves endobronchiques, qui se posent dans les bronches les plus abîmées pour empêcher l’air d’y pénétrer, ce qui permet aux zones moins abîmées de bénéficier de plus d’air.
- Une chirurgie de réduction du volume pulmonaire, qui sur le même principe va enlever les zones les moins efficaces et les plus malades du poumon pour permettre au reste du poumon, plus sain de mieux fonctionner.
- Une transplantation pulmonaire (greffe de poumon) envisagée chez des patients en stade terminal de la BPCO d’au maximum 65 ans et sans autres maladies (comorbidités) importantes associées.